Ivre, Azraël était encore pire que ce qu'il croyait. Elle était carrément désagréable, ce qui eut le don de l'irriter davantage et de refroidir ses ardeurs. [b]« T'as pas des vêtements de rechange par hasard? Il fait franchement froid dans ton bureau. »[/b] Theodore soupira et réfléchir un instant. Dans sa casier, il avait son équipement de sport : serviette, jogging, veste. Mais avait-il vraiment envie de lui passer ? C'était moins sûr. [b]« Écoute. Je sors. Je bois. Je m'amuse. J'oublie. J'ai franchement pas envie de penser en ce moment et j'ai pas mal de choses en tête que je tente de chasser. Surtout toi. »[/b]  Teddy fronça les sourcils. Il ne voulait pas savoir si sa remarque était méchante, ou si il devait souligner le fait qu'elle pensait à lui. Aucun des deux ne lui convenait vraiment. Il ne l'interrompit pas, sachant pertinemment qu'Azraël n'avait pas fini de lui cracher à la figure ses remarques détestables. [b]« Je suis sortie avec un garçon que j'ai rencontré parce qu'il voulait me raccompagner. J'ai préféré appeler un taxi et il avait bu, alors rentrer avec lui ne me semblait pas vraiment logique. Il s'est mis à pleuvoir, comme tu peux voir, je suis rentrée dans sa voiture avec ses clefs pour me mettre au chaud. J'allais pas conduire, c'est complètement stupide, je voulais seulement me mettre au chaud et là je me fais arrêter. Je suis dans un stationnement. Je suis même pas en train de conduire. »[/b] Le shérif soupira et passa ses mains sur son visage. Il n'avait peut-être pas bu, mais il était aussi fatigué qu'elle et ses explications lui semblaient illogiques, alors qu'elles étaient totalement logiques. Simplement, Teddy n'avait aucune preuve de ce qu'elle avançait, et par conséquent elle restait coupable potentielle. [b]« Ça vous va monsieur le shérif ? » [/b] Il n'eut pas le temps de réagir qu'Azraël se levait déjà pour s'en aller. [b]« Je peux pas être interrogée par quelqu'un d'autre ? »[/b] Teddy aurait pu briser la première chose qui lui serait passée sous la main.  Elle était tellement désagréable et insolente que c'en était presque comique. Il avait nerveusement envie d'éclater de rire, et de pleurer ensuite, mais se contenta de se lever en silence pour s'approcher du casier qu'il ouvrit avec sa clé dans un bruit métallique. Il en sortit son sac de sport bleu qu'il laissa tomber sur son bureau. Là, il s'empara d'une serviette blanche qu'il posa à côté, ainsi qu'une tenue qui lui serait trois fois trop grande, si elle décidait de l'enfiler. [color=#b55555]« Essuie-toi, ou change-toi. »[/color]