ALASKA WAS HERE.
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


forum test.
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 alec volturi (twilight)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
SELWYN
https://alaskawashere.forumactif.org

SELWYN

Admin



alec volturi (twilight) Empty
Messagealec volturi (twilight) Empty
Mer 12 Mar - 18:00

Angleterre, 800 après J-C. Une ville sale et terne, où la pauvreté avait depuis longtemps pris le pas sur ce qu’il y avait de beau, pourrie jusqu’à la moelle par la peur de ces soi-disant sorcières qu’on traquait jusque dans les couffins. C'est là que naquirent les jumeaux, Alec et Jane, au début de l’automne. Difficile de parler des premières années de leur vie, car personne n’étaient en mesure de dire d’où ils venaient. Pas de nom de famille et pas de famille tout court, on les retrouva sur le pas de l’église, serrés l’un contre l’autre comme si leur vie en dépendait. Alec compris malheureusement trop jeune qu’il fallait se montrer dur pour survivre dans un monde sans couleurs, cruel et hostile pour des enfants qui n’étaient rien ni personne. Il allait devoir se montrer fort pour défendre sa sœur, quel que soit le prix à payer. Jane et lui furent envoyés dans ce qu'on appellerait aujourd'hui un orphelinat mais qui était en fait un édifice religieux dans lequel on envoyait les enfants pauvres dont personne ne voulaient et qui termineraient leur vie de façon aussi pathétique qu’elle avait commencé. Un édifice religieux dans lequel on se battait pour manger, pour respirer, pour exister. Pour Alec, le pire était sans doute de se trouver là sans en connaître la raison : leurs parents les avaient-ils abandonnés ? Étaient-ils morts ? Il avait beau tenter de se remémorer quoi que ce soit, il ne se souvenait de rien. Si il en souffrit les premiers temps, cela passa vite : il n’y avait pas de raison qu’il continue à s’accrocher à des souvenirs fantômes d’un homme et une femme incapables de s’occuper d’enfants qu’ils avaient mis au monde. Alec et Jane ne se laissèrent pas marcher dessus et trouvèrent leur place parmi ceux qu’il ne fallait pas contrarier. Ceux que les plus jeunes évitaient et que les plus âgés respectaient. Ils furent également ceux qui reçurent le plus de coups. Alec n’était même plus en mesure de compter le nombre de fois où, devant les yeux horrifiés de sa jumelle, il garda le silence tandis qu'il se prenait des coups de martinet de la part des Sœurs de l’orphelinat, ou des gifles à s’en décrocher la mâchoire. « Pour l'exemple ! » disaient les religieuses. La rage grandissait dans son cœur rongé par la colère et le vice. Ses pensées étaient de plus en plus sombres et son désir de les voir souffrir tous les uns après les autres s’accentua avec l’âge. Si Alec ne décida pas de les tuer tout de suite, c’était uniquement parce qu’ils n’étaient à ses yeux que des pions sur un échiquier, en attendant qu’il arrive à faire sortir Jane de cet enfer et l’emmener loin d’ici.

Les années passant, les jumeaux gagnèrent en liberté et en indépendance. Même lorsqu’on leur refusait ces sorties du pensionnat, Alec bravait les interdits et Jane le suivait toujours, à moins que ce ne soit l’inverse. Ils n’avaient besoin de rien ni de personne : ensemble, ils étaient invincibles et immortels. Ils avançaient main dans la main dans les rues et plus rien n’avait d’importance que la présence de l’autre et l’air plus respirable que celui qui les étouffait à l’orphelinat et leur faisait perdre la raison. Ils découvrirent le monde avec des yeux d’enfants ayant grandi trop vite, déjà désillusionné par ce qui les entourait. Ils auraient du rire, jouer avec les autres, s’émerveiller d’un rien … Mais rien n’arrivait à leur faire trouver la paix, malgré toute la volonté qu’ils y mirent. Rien ne les arrêtait jamais dans leur quête de la liberté, sauf peut-être l’heure de retour à respecter à l’orphelinat, à laquelle ils ne désobéissaient jamais. Alec avait longtemps idéalisé le monde extérieur avant de l’avoir sous les yeux, mais finalement la réalité l'avait rapidement rattrapé. Des infirmes et des vieillards crevant de faim rampaient dans la rue, tendant les mains aux passants dans l'espoir de pouvoir se nourrir avant la tombée de la nuit. Une odeur de chair carbonisée envahissait les rues, restes de femmes qu'on avait brûlées après les avoir accusées de sorcellerie. Les gens étaient laids, puaient, étaient injustes et cruels. Comment continuer de croire en l’humanité ? Alec pensait que ça ne pourrait pas être pire, et pourtant il était bien loin de la vérité. Bientôt, il découvrirait l’essence même du Mal qui rongeait l’humain, ce Mal qui le rendait écœurant et détestable. Et chaque jour ils recommencèrent à déambuler parmi ces malades, parmi ces hommes riches qui ne donnent rien aux pauvres. Leur cœur s'endurcit lentement mais sûrement, jusqu'à n'être que deux pierres dures et froides que rien ne pouvait atteindre. Plus rien ne comptait à part elle, Jane, cette enfant blonde aux délicieux yeux bleus dont il essuyait le visage poussiéreux avec sa manche chaque soir, pour qu'elle ne se fasse pas punir par les sœurs.

On vint les chercher à l'orphelinat en pleine nuit, dans la panique la plus totale. Les enfants courraient dans tous les sens et pleuraient, tandis que les gardes remuaient tout sur leur passage en ordonnant qu’on leur amène les jumeaux. Empoignés par les bras, ils furent traînés de force devant ces hommes au regard mauvais et dégouté, qui annoncèrent haut et fort le chef d’accusation : Sorcellerie. Accusés de sorcellerie. Alec s’empara de la main de Jane, qui, plantée à ses côtés, était aussi stupéfaite que lui. Autour d’eux, des chuchotements et des insultes fusèrent mais le garçon ne se laissa pas démonter. Il jeta un coup d’œil à la Mère Supérieure, dont le regard trahissait largement la culpabilité. Elle les avait sciemment accusés, ne sachant plus quoi faire d’eux. Alec ne la lâcha pas des yeux, prononçant quelques paroles silencieuses qui auraient très bien pu être une malédiction si tenté qu’il ait un jour su comment maudire quelqu’un. Alerte, cette dernière hurla qu’on les emmène loin d’ici et un sourire malsain se dessina sur les lèvres d’Alec, qui avait réussi à l’ennuyer jusqu’à la dernière seconde. On les escorta jusqu’aux cachots, frigorifiés et terrassés par la fatigue. Avait-il peur ? Alec n’en savait rien. Il se contentait de se serrer la main de Jane sans la lâcher. Mais quand on décida de les éloigner l’un de l’autre, les choses dégénérèrent. Jane se débattit, frappa et mordit, mettant à mal plusieurs hommes adultes. Alec fut plus fier que jamais de sa sœur jumelle, sa moitié, pour qui il donnerait sa vie les yeux fermés. Il aurait aimé se débattre lui aussi, pour prendre dans ses bras sa jolie et indomptable Jane, mais le coup qu’on avait porté à sa tête l’empêchait de bouger. Il clignait des yeux sans parvenir à garder ses esprits. Tout devenait flou autour de lui et les voix lui semblaient trop lointaines pour être réelles. C’était une sensation à la fois fascinante et apaisante, et le garçon finit par s’évanouir totalement, soulagé que la souffrance et la peur l’épargnent enfin. On lui raconta qu’il avait été inconscient plusieurs jours. Qu’il lui arrivait de se réveiller, manger faiblement un bout de pain sec jeté à même le sol qu’on avait gardé pour lui, avant de sombrer de nouveau. Échapper à la réalité, c’était tout ce qu’il voulait. Jane n’était pas à ses côtés, et il se sentait mourir à petit feu.

Les jours qui suivirent furent plus longs et douloureux que tout ce qu’Alec avait connu dans sa vie. Il avait beau être persuadé que Jane était en vie, il savait que ça ne durerait pas. Il avait beau savoir qu’elle était enfermée là quelque part, il ne pouvait la voir ni l’entendre. Jamais il n’avait été séparé aussi longtemps de son âme sœur, sensation terrible qui le rendait fou. Il se recroquevillait dans un coin du cachot, tremblant et enragé, s’arrachant des cheveux et se griffant le visage et les bras jusqu’au sang. Les autres détenus tentaient parfois de le calmer, de lui parler doucement, mais rien n’y faisait. Il n’en pouvait plus de cette odeur de mort et d’urine qui lui donnait la nausée, de la voix mielleuse de ces gens qui se voulaient compatissants mais qui n’y comprenaient rien. Personne ne pouvait comprendre ce qu’il endurait depuis toujours. La vie ne l’avait en rien épargné et il allait crever seul dans ce trou à rat, enfermé comme le commun des mortels qu’il méprisait au plus haut point. De temps à autre, lorsqu’ils apportaient à manger, les gardes s’en prenaient spécialement à lui. « On s’est occupé de ta petite sœur sorcière. » ou « Elle était mignonne, on s’est bien amusé avec. » Impossible de déceler la vérité du mensonge. Alec frappait la porte de toutes ses forces, leur hurlant qu’il allait les tuer, jusqu’à ce qu’il n’ait plus la force de le faire. La violence psychologique dont on faisait preuve avec lui était bien pire que les misérables coups qu’il avait reçu durant son enfance à l’Orphelinat, qu’il vint tout à coup à regretter. Après une semaine qui lui sembla être une éternité, Alec ne ressentit plus rien. Ni haine, ni tristesse, ni dégout. Rien du tout. Telle une enveloppe charnelle dépourvue d’âme et de sentiments, il se sentait à la fois vide et léger. Il n’opposa aucune résistance aux gardes qui l’empoignèrent par les bras, le forçant à se relever. Même pas un regard en arrière quand ceux qui avaient partagé sa cellule et qui s’étaient attachés à cet enfant fou et dangereux demandèrent ou on l’emmenait d’une voix inquiète. On le traîna dans les couloirs sombres, jusqu’à ce qu’ils rejoignent d’autres gardes … Et Jane. Cette dernière l’enlaça de toutes ses forces et il se laissa faire sans grande conviction, détruit. Il n’arrivait même pas à être heureux de la savoir encore en vie : il avait perdu, on avait eu raison de lui.

Il n’avait pas besoin de le voir pour savoir où on les emmenait : là où toutes les sorcières avaient fini, sur le bûcher. Jane se tétanisa à ses côtés et il serra sa main, le regard fixé vers les branches de bois qui allaient être consumées par les flammes plus vite que leur chair et leurs os. Les hurlements de la foule n’avaient aucune emprise sur Alec, qui se contentait de laisser Jane se débattre, comme d’habitude. Il réfléchissait, elle agissait. Il en avait toujours été ainsi. Mais, épuisée, elle finit par accepter sa sentence et Alec fit de même. Que voulaient ces gens, là, devant eux ? Pourquoi s’acharnaient-ils sur les jumeaux, alors qu’aucun d’entre eux ne les connaissaient ? Ce n’étaient pas les jumeaux, les monstres, mais bien eux. On enroula des cordes autour de leurs corps émaciés et fatigués par une semaine de torture pure et dure, afin qu’ils soient maintenus correctement, et les jumeaux se regardèrent pour la dernière fois. Un regard pour l’éternité. Alec réussit à lire un « Je t’aime » sur les lèvres de sa sœur, auxquels il répondit : « Pour toujours. » Il aurait aimé rajouter que si tous les deux finissaient en Enfer, tous ceux qui s’en étaient pris à eux les rejoindraient aussi. Mais le garçon n’était pas dupe : il n’y avait rien après la mort. Ni Paradis, ni Enfer. C’était la dernière fois qu’il voyait le visage angélique de sa moitié. C’était bien plus douloureux que les flammes qui dévoraient leur corps. La chaleur et la fumée étaient insoutenables, mais peu importait : il regarderait Jane jusqu’au bout, puisqu’il devait en être séparé à jamais. Il se battit longuement, se retenant de hurler à cause de la douleur. La foule auraient été trop heureuse. Qu'en était-il de Jane ? Il décida alors qu'il était le moment de lâcher prise. La mort serait plus douce que la souffrance. A quoi bon vivre dans un monde où elle n’était plus ? Une dernière larme coula sur sa joue. Alec eut à peine le temps d’entendre les cris venant de la foule et d’apercevoir cette silhouette noire se découpant héroïquement parmi les flammes. Avait-il eu raison de croire qu’ils iraient en Enfer, et que ces personnes plus malsaines qu’eux les accompagneraient ? Il sourit en se laissant tomber, inerte, sur l’épaule d’Aro Volturi.

Qui sait combien de temps passa avant qu’il n’ouvre de nouveau les yeux. Des jours entiers, des semaines peut-être. Il posa sa main sur son torse et s’assit brusquement, tentant d'inspirer de l'air. Réflexe parfaitement inutile, car son cœur ne battait plus dans sa poitrine. N'était-il pas mort, dévoré par les flammes ? Il ne comprenait pas : où était-il ? Était-ce ça, l’enfer ? Cette sublime pièce de marbre, couverte de tapisseries et pourvue de meubles de bois noble ? Sourcils froncés il s'approcha d'un pas mal assuré du miroir accroché sur le mur de pierre, de l'autre côté de la pièce. Il observa son reflet avec surprise et dégout, puis avec intérêt. Il était encore le même, mais quelque chose avait changé. Les cicatrices avaient disparu. Sa peau était pâle, ses yeux d'une couleur rouge sang, ses traits s'étaient affirmés, ses cheveux épaissis. Il était devenu beau. Pour la première fois de sa vie, il fut réellement fier du garçon qu’il devant les yeux. Mais son bonheur fut de courte durée, car la faim s'empara de lui et il commença à paniquer. Il n'y avait rien à manger dans la pièce et il se sentait horriblement mal. Son corps entier était douloureux, il suffoqua et se plia en deux en appelant à l'aide. Il regarda autour de lui à toute vitesse et fut étonné de constater qu’il voyait les détails bien plus nettement qu’autrefois. Il ne faisait aucun doute que cette petite écorchure là, dans le coin, il ne l’aurait pas vue en temps normal. Ni ce grain de poussière sur la commode de bois qui se trouvait sous la fenêtre. La porte s’ouvrit et Alec se retourna, alerte, bien trop vite à son goût. Trois hommes qu’il ne connaissait pas le moins du monde entrèrent. Jane. Où était-elle ? L'avaient-ils sauvé elle aussi ? Était-elle en lieu sûr ? Il se jeta sur eux, les assommant de questions. Mais ils le repoussèrent avec une facilité déconcertante, avant de faire entrer une femme dans la chambre. L'un des trois s'avança et désigna l’endroit où il devait planter ses crocs. Alec n'eut pas le temps de demander de quels crocs il parlait que déjà il les enfonçait dans sa chair tendre. La femme eut un léger soubresaut mais ne chercha pas à se dégager. Il but son sang délicieux jusqu'à la dernière goutte. Voilà ce qu’il était devenu : un vampire. Et il allait pouvoir se venger de tous ceux qui avaient brisé sa vie.

Au fond, Alec et Jane avaient plus de chance qu’ils ne l’avaient d’abord pensé. Aro, Caïus et Marcus Volturi, les trois Grands Rois Vampires, leur offrirent un toit et une place privilégiée dans leur garde rapprochée. Certes c'était plus par intérêt que par pure affection, mais ainsi les jumeaux ne craignaient plus personne. Ils étaient sans doute les vampires les plus dangereux de la planète et avaient enfin la place qu’ils méritaient, après avoir souffert plus que n’importe qui en ce monde. Les années passèrent, Jane découvrit son don : elle était capable de simuler une douleur semblable à une brûlure, si intense qu’elle rendait fou avant de cause la mort. Quant à Alec, il développa un don tout aussi monstrueux : ôter à ses victimes tout sentiment, toute sensation, leur faire perdre leurs repères et l'espoir qui les animait pour les transformer en coquilles vides manipulables. Il était convaincu que qu’ils n’avaient pas hérité de ces dons par hasard, qu'ils avaient été façonnés par leur vie humaine durant laquelle ils avaient fait le vœu de rendre la pareille à ceux qui leur avait fait du mal. Pendant cette semaine où ils avaient été torturés, Jane avait subi de graves dommages physiques et Alec psychologiques. Leurs donc n’étaient-ils pas l’image même de ce qu’ils avaient vécu ? Aujourd'hui Alec et sa sœur étaient libres et pouvaient faire ce qui leur chantait. Personne, mis à part Aro, Caïus, Marcus et Chelsea n’osaient se mettre en travers de leur chemin. Tout le monde connaissait les jumeaux Volturi, ceux qu'on avait voulu brûler sur un bûcher mais qui avaient survécu et étaient désormais invincibles. Ensemble, personne ne pouvait les vaincre. Leur relation était plus forte que la mort elle-même. Trois siècles passèrent, et des années, de longues années. Le monde changea autour d’eux, ils connûrent guerres, maladies, révolutions techniques, nouvelles traditions, renouveau artistique et culturel ... Voilà bien longtemps qu’ils avaient quitté la médiocrité de Salem pour Volterra, une ville d'Italie gouvernée par leur belle famille composée uniquement de vampires buveurs de sang humain. L'arrivée d'Isabella Swann dans la partie fit pencher la balance : de nouveau, un peu d'action. Jusqu’à ce que la paix soit signée, avant de tomber en miettes de nouveau, avec les Enfants de la Lune à éliminer.
Revenir en haut Aller en bas
SELWYN
https://alaskawashere.forumactif.org

SELWYN

Admin



alec volturi (twilight) Empty
Messagealec volturi (twilight) Empty
Mer 12 Mar - 18:00

Code:
[justify][i]Angleterre, 800 après J-C[/i]. Une ville sale et terne, où la pauvreté avait depuis longtemps pris le pas sur ce qu’il y avait de beau, pourrie jusqu’à la moelle par la peur de ces soi-disant sorcières qu’on traquait jusque dans les couffins. C'est là que naquirent les jumeaux, Alec et Jane, au début de l’automne. Difficile de parler des premières années de leur vie, car personne n’étaient en mesure de dire d’où ils venaient. Pas de nom de famille et pas de famille tout court, on les retrouva sur le pas de l’église, serrés l’un contre l’autre comme si leur vie en dépendait. Alec compris malheureusement trop jeune qu’il fallait se montrer dur pour survivre dans un monde sans couleurs, cruel et hostile pour des enfants qui n’étaient rien ni personne. Il allait devoir se montrer fort pour défendre sa sœur, quel que soit le prix à payer. Jane et lui furent envoyés dans ce qu'on appellerait aujourd'hui un orphelinat mais qui était en fait un édifice religieux dans lequel on envoyait les enfants pauvres dont personne ne voulaient et qui termineraient leur vie de façon aussi pathétique qu’elle avait commencé. Un édifice religieux dans lequel on se battait pour manger, pour respirer, pour exister. Pour Alec, le pire était sans doute de se trouver là sans en connaître la raison : leurs parents les avaient-ils abandonnés ? Étaient-ils morts ? Il avait beau tenter de se remémorer quoi que ce soit, il ne se souvenait de rien. Si il en souffrit les premiers temps, cela passa vite : il n’y avait pas de raison qu’il continue à s’accrocher à des souvenirs fantômes d’un homme et une femme incapables de s’occuper d’enfants qu’ils avaient mis au monde. Alec et Jane ne se laissèrent pas marcher dessus et trouvèrent leur place parmi ceux qu’il ne fallait pas contrarier. Ceux que les plus jeunes évitaient et que les plus âgés respectaient. Ils furent également ceux qui reçurent le plus de coups. Alec n’était même plus en mesure de compter le nombre de fois où, devant les yeux horrifiés de sa jumelle, il garda le silence tandis qu'il se prenait des coups de martinet de la part des Sœurs de l’orphelinat, ou des gifles à s’en décrocher la mâchoire. [i]« Pour l'exemple ! »[/i] disaient les religieuses. La rage grandissait dans son cœur rongé par la colère et le vice. Ses pensées étaient de plus en plus sombres et son désir de les voir souffrir tous les uns après les autres s’accentua avec l’âge. Si Alec ne décida pas de les tuer tout de suite, c’était uniquement parce qu’ils n’étaient à ses yeux que des pions sur un échiquier, en attendant qu’il arrive à faire sortir Jane de cet enfer et l’emmener loin d’ici.

Les années passant, les jumeaux gagnèrent en liberté et en indépendance. Même lorsqu’on leur refusait ces sorties du pensionnat, Alec bravait les interdits et Jane le suivait toujours, à moins que ce ne soit l’inverse. Ils n’avaient besoin de rien ni de personne : ensemble, ils étaient invincibles et immortels. Ils avançaient main dans la main dans les rues et plus rien n’avait d’importance que la présence de l’autre et l’air plus respirable que celui qui les étouffait à l’orphelinat et leur faisait perdre la raison. Ils découvrirent le monde avec des yeux d’enfants ayant grandi trop vite, déjà désillusionné par ce qui les entourait. Ils auraient du rire, jouer avec les autres, s’émerveiller d’un rien … Mais rien n’arrivait à leur faire trouver la paix, malgré toute la volonté qu’ils y mirent. Rien ne les arrêtait jamais dans leur quête de la liberté, sauf peut-être l’heure de retour à respecter à l’orphelinat, à laquelle ils ne désobéissaient jamais. Alec avait longtemps idéalisé le monde extérieur avant de l’avoir sous les yeux, mais finalement la réalité l'avait rapidement rattrapé. Des infirmes et des vieillards crevant de faim rampaient dans la rue, tendant les mains aux passants dans l'espoir de pouvoir se nourrir avant la tombée de la nuit. Une odeur de chair carbonisée envahissait les rues, restes de femmes qu'on avait brûlées après les avoir accusées de sorcellerie. Les gens étaient laids, puaient, étaient injustes et cruels. Comment continuer de croire en l’humanité ? Alec pensait que ça ne pourrait pas être pire, et pourtant il était bien loin de la vérité. Bientôt, il découvrirait l’essence même du Mal qui rongeait l’humain, ce Mal qui le rendait écœurant et détestable. Et chaque jour ils recommencèrent à déambuler parmi ces malades, parmi ces hommes riches qui ne donnent rien aux pauvres. Leur cœur s'endurcit lentement mais sûrement, jusqu'à n'être que deux pierres dures et froides que rien ne pouvait atteindre. Plus rien ne comptait à part elle, Jane, cette enfant blonde aux délicieux yeux bleus dont il essuyait le visage poussiéreux avec sa manche chaque soir, pour qu'elle ne se fasse pas punir par les sœurs.

On vint les chercher à l'orphelinat en pleine nuit, dans la panique la plus totale. Les enfants courraient dans tous les sens et pleuraient, tandis que les gardes remuaient tout sur leur passage en ordonnant qu’on leur amène les jumeaux. Empoignés par les bras, ils furent traînés de force devant ces hommes au regard mauvais et dégouté, qui annoncèrent haut et fort le chef d’accusation : Sorcellerie. Accusés de sorcellerie. Alec s’empara de la main de Jane, qui, plantée à ses côtés, était aussi stupéfaite que lui. Autour d’eux, des chuchotements et des insultes fusèrent mais le garçon ne se laissa pas démonter. Il jeta un coup d’œil à la Mère Supérieure, dont le regard trahissait largement la culpabilité. Elle les avait sciemment accusés, ne sachant plus quoi faire d’eux. Alec ne la lâcha pas des yeux, prononçant quelques paroles silencieuses qui auraient très bien pu être une malédiction si tenté qu’il ait un jour su comment maudire quelqu’un. Alerte, cette dernière hurla qu’on les emmène loin d’ici et un sourire malsain se dessina sur les lèvres d’Alec, qui avait réussi à l’ennuyer jusqu’à la dernière seconde. On les escorta jusqu’aux cachots, frigorifiés et terrassés par la fatigue. Avait-il peur ? Alec n’en savait rien. Il se contentait de se serrer la main de Jane sans la lâcher. Mais quand on décida de les éloigner l’un de l’autre, les choses dégénérèrent. Jane se débattit, frappa et mordit, mettant à mal plusieurs hommes adultes. Alec fut plus fier que jamais de sa sœur jumelle, sa moitié, pour qui il donnerait sa vie les yeux fermés. Il aurait aimé se débattre lui aussi, pour prendre dans ses bras sa jolie et indomptable Jane, mais le coup qu’on avait porté à sa tête l’empêchait de bouger. Il clignait des yeux sans parvenir à garder ses esprits. Tout devenait flou autour de lui et les voix lui semblaient trop lointaines pour être réelles. C’était une sensation à la fois fascinante et apaisante, et le garçon finit par s’évanouir totalement, soulagé que la souffrance et la peur l’épargnent enfin. On lui raconta qu’il avait été inconscient plusieurs jours. Qu’il lui arrivait de se réveiller, manger faiblement un bout de pain sec jeté à même le sol qu’on avait gardé pour lui, avant de sombrer de nouveau. Échapper à la réalité, c’était tout ce qu’il voulait. Jane n’était pas à ses côtés, et il se sentait mourir à petit feu.

Les jours qui suivirent furent plus longs et douloureux que tout ce qu’Alec avait connu dans sa vie. Il avait beau être persuadé que Jane était en vie, il savait que ça ne durerait pas. Il avait beau savoir qu’elle était enfermée là quelque part, il ne pouvait la voir ni l’entendre. Jamais il n’avait été séparé aussi longtemps de son âme sœur, sensation terrible qui le rendait fou. Il se recroquevillait dans un coin du cachot, tremblant et enragé, s’arrachant des cheveux et se griffant le visage et les bras jusqu’au sang. Les autres détenus tentaient parfois de le calmer, de lui parler doucement, mais rien n’y faisait. Il n’en pouvait plus de cette odeur de mort et d’urine qui lui donnait la nausée, de la voix mielleuse de ces gens qui se voulaient compatissants mais qui n’y comprenaient rien. Personne ne pouvait comprendre ce qu’il endurait depuis toujours. La vie ne l’avait en rien épargné et il allait crever seul dans ce trou à rat, enfermé comme le commun des mortels qu’il méprisait au plus haut point. De temps à autre, lorsqu’ils apportaient à manger, les gardes s’en prenaient spécialement à lui. [i]« On s’est occupé de ta petite sœur sorcière. »[/i] ou [i]« Elle était mignonne, on s’est bien amusé avec. »[/i] Impossible de déceler la vérité du mensonge. Alec frappait la porte de toutes ses forces, leur hurlant qu’il allait les tuer, jusqu’à ce qu’il n’ait plus la force de le faire. La violence psychologique dont on faisait preuve avec lui était bien pire que les misérables coups qu’il avait reçu durant son enfance à l’Orphelinat, qu’il vint tout à coup à regretter. Après une semaine qui lui sembla être une éternité, Alec ne ressentit plus rien. Ni haine, ni tristesse, ni dégout. Rien du tout. Telle une enveloppe charnelle dépourvue d’âme et de sentiments, il se sentait à la fois vide et léger. Il n’opposa aucune résistance aux gardes qui l’empoignèrent par les bras, le forçant à se relever. Même pas un regard en arrière quand ceux qui avaient partagé sa cellule et qui s’étaient attachés à cet enfant fou et dangereux demandèrent ou on l’emmenait d’une voix inquiète. On le traîna dans les couloirs sombres, jusqu’à ce qu’ils rejoignent d’autres gardes … Et Jane. Cette dernière l’enlaça de toutes ses forces et il se laissa faire sans grande conviction, détruit. Il n’arrivait même pas à être heureux de la savoir encore en vie : il avait perdu, on avait eu raison de lui.

Il n’avait pas besoin de le voir pour savoir où on les emmenait : là où toutes les sorcières avaient fini, sur le bûcher. Jane se tétanisa à ses côtés et il serra sa main, le regard fixé vers les branches de bois qui allaient être consumées par les flammes plus vite que leur chair et leurs os. Les hurlements de la foule n’avaient aucune emprise sur Alec, qui se contentait de laisser Jane se débattre, comme d’habitude. Il réfléchissait, elle agissait. Il en avait toujours été ainsi. Mais, épuisée, elle finit par accepter sa sentence et Alec fit de même. Que voulaient ces gens, là, devant eux ? Pourquoi s’acharnaient-ils sur les jumeaux, alors qu’aucun d’entre eux ne les connaissaient ? Ce n’étaient pas les jumeaux, les monstres, mais bien eux. On enroula des cordes autour de leurs corps émaciés et fatigués par une semaine de torture pure et dure, afin qu’ils soient maintenus correctement, et les jumeaux se regardèrent pour la dernière fois. Un regard pour l’éternité. Alec réussit à lire un [i]« Je t’aime »[/i] sur les lèvres de sa sœur, auxquels il répondit : [i]« Pour toujours. »[/i] Il aurait aimé rajouter que si tous les deux finissaient en Enfer, tous ceux qui s’en étaient pris à eux les rejoindraient aussi. Mais le garçon n’était pas dupe : il n’y avait rien après la mort. Ni Paradis, ni Enfer. C’était la dernière fois qu’il voyait le visage angélique de sa moitié. C’était bien plus douloureux que les flammes qui dévoraient leur corps. La chaleur et la fumée étaient insoutenables, mais peu importait : il regarderait Jane jusqu’au bout, puisqu’il devait en être séparé à jamais. Il se battit longuement, se retenant de hurler à cause de la douleur. La foule auraient été trop heureuse. Qu'en était-il de Jane ? Il décida alors qu'il était le moment de lâcher prise. La mort serait plus douce que la souffrance. A quoi bon vivre dans un monde où elle n’était plus ? Une dernière larme coula sur sa joue. Alec eut à peine le temps d’entendre les cris venant de la foule et d’apercevoir cette silhouette noire se découpant héroïquement parmi les flammes. Avait-il eu raison de croire qu’ils iraient en Enfer, et que ces personnes plus malsaines qu’eux les accompagneraient ? Il sourit en se laissant tomber, inerte, sur l’épaule d’Aro Volturi.

Qui sait combien de temps passa avant qu’il n’ouvre de nouveau les yeux. Des jours entiers, des semaines peut-être. Il posa sa main sur son torse et s’assit brusquement, tentant d'inspirer de l'air. Réflexe parfaitement inutile, car son cœur ne battait plus dans sa poitrine. N'était-il pas mort, dévoré par les flammes ? Il ne comprenait pas : où était-il ? Était-ce ça, l’enfer ? Cette sublime pièce de marbre, couverte de tapisseries et pourvue de meubles de bois noble ? Sourcils froncés il s'approcha d'un pas mal assuré du miroir accroché sur le mur de pierre, de l'autre côté de la pièce. Il observa son reflet avec surprise et dégout, puis avec intérêt. Il était encore le même, mais quelque chose avait changé. Les cicatrices avaient disparu. Sa peau était pâle, ses yeux d'une couleur rouge sang, ses traits s'étaient affirmés, ses cheveux épaissis. Il était devenu beau. Pour la première fois de sa vie, il fut réellement fier du garçon qu’il devant les yeux. Mais son bonheur fut de courte durée, car la faim s'empara de lui et il commença à paniquer. Il n'y avait rien à manger dans la pièce et il se sentait horriblement mal. Son corps entier était douloureux, il suffoqua et se plia en deux en appelant à l'aide. Il regarda autour de lui à toute vitesse et fut étonné de constater qu’il voyait les détails bien plus nettement qu’autrefois. Il ne faisait aucun doute que cette petite écorchure là, dans le coin, il ne l’aurait pas vue en temps normal. Ni ce grain de poussière sur la commode de bois qui se trouvait sous la fenêtre. La porte s’ouvrit et Alec se retourna, alerte, bien trop vite à son goût. Trois hommes qu’il ne connaissait pas le moins du monde entrèrent. Jane. Où était-elle ? L'avaient-ils sauvé elle aussi ? Était-elle en lieu sûr ? Il se jeta sur eux, les assommant de questions. Mais ils le repoussèrent avec une facilité déconcertante, avant de faire entrer une femme dans la chambre. L'un des trois s'avança et désigna l’endroit où il devait planter ses crocs. Alec n'eut pas le temps de demander de quels crocs il parlait que déjà il les enfonçait dans sa chair tendre. La femme eut un léger soubresaut mais ne chercha pas à se dégager. Il but son sang délicieux jusqu'à la dernière goutte. Voilà ce qu’il était devenu : un vampire. Et il allait pouvoir se venger de tous ceux qui avaient brisé sa vie.

Au fond, Alec et Jane avaient plus de chance qu’ils ne l’avaient d’abord pensé. Aro, Caïus et Marcus Volturi, les trois Grands Rois Vampires, leur offrirent un toit et une place privilégiée dans leur garde rapprochée. Certes c'était plus par intérêt que par pure affection, mais ainsi les jumeaux ne craignaient plus personne. Ils étaient sans doute les vampires les plus dangereux de la planète et avaient enfin la place qu’ils méritaient, après avoir souffert plus que n’importe qui en ce monde. Les années passèrent, Jane découvrit son don : elle était capable de simuler une douleur semblable à une brûlure, si intense qu’elle rendait fou avant de cause la mort. Quant à Alec, il développa un don tout aussi monstrueux : ôter à ses victimes tout sentiment, toute sensation, leur faire perdre leurs repères et l'espoir qui les animait pour les transformer en coquilles vides manipulables. Il était convaincu que qu’ils n’avaient pas hérité de ces dons par hasard, qu'ils avaient été façonnés par leur vie humaine durant laquelle ils avaient fait le vœu de rendre la pareille à ceux qui leur avait fait du mal. Pendant cette semaine où ils avaient été torturés, Jane avait subi de graves dommages physiques et Alec psychologiques. Leurs donc n’étaient-ils pas l’image même de ce qu’ils avaient vécu ? Aujourd'hui Alec et sa sœur étaient libres et pouvaient faire ce qui leur chantait. Personne, mis à part Aro, Caïus, Marcus et Chelsea n’osaient se mettre en travers de leur chemin. Tout le monde connaissait les jumeaux Volturi, ceux qu'on avait voulu brûler sur un bûcher mais qui avaient survécu et étaient désormais invincibles. Ensemble, personne ne pouvait les vaincre. Leur relation était plus forte que la mort elle-même. Trois siècles passèrent, et des années, de longues années. Le monde changea autour d’eux, ils connûrent guerres, maladies, révolutions techniques, nouvelles traditions, renouveau artistique et culturel ... Voilà bien longtemps qu’ils avaient quitté la médiocrité de Salem pour Volterra, une ville d'Italie gouvernée par leur belle famille composée uniquement de vampires buveurs de sang humain. L'arrivée d'Isabella Swann dans la partie fit pencher la balance : de nouveau, un peu d'action. Jusqu’à ce que la paix soit signée, avant de tomber en miettes de nouveau, avec les Enfants de la Lune à éliminer.  [/justify]
Revenir en haut Aller en bas
 

alec volturi (twilight)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» eliza-oana (forum twilight)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
ALASKA WAS HERE. :: /welcome to redwood hills :: you're the one i want-